De Khorog à Alichur par la vallée du Wakhan,

Aujourd’hui faux départ ! Après une nuit passée à la guesthouse de Khorog nous commençons la route qui longe l’Afghanistan de bonne heure et de bonne humeur ! C’est seulement après une cinquantaine de kilomètres que nous nous sommes aperçus que la BMW (pour changer !) avait perdu un tendeur de chaine à cause des vibrations. Nous décidons de faire demi-tour pour réparer le problème même si nous pensons qu’il est certainement possible de rouler sans… De retour à Khorog nous allons dans un petit garage pour voiture sur les conseils de deux motards qui y avaient été très bien accueillis. Le garagiste nous confectionne une nouvelle plaque métallique avec un poste à souder ^^, il y fait un trou à l’intérieur, et nous dégote une nouvelle vis. Parfait ! Mieux que l’original !

Du coup nous restons une nuit supplémentaire à Khorog où nous avons le plaisir de voir arriver notre ami Islandais. Le lendemain nous partons avec lui pour la Wakhan, nous décidons d’y aller par étapes de 100 kilomètres histoire d’en profiter un maximum et aussi pour s’acclimater à l’altitude.

Nous nous arrêtons pour la nuit à Iskachim, la route pour s’y rendre et bonne, parfois il y a un peu d’eau à traverser mais rien de très compliqué.

Le jour suivant nous allons à Langar dernier village avant la partie « difficile » de la route pour rejoindre la M41. Nous croisons quelques band de sable, la tôle ondulée ou le bitume défoncé secoue beaucoup les motos, de temps en temps il faut refixer quelques visses !

Les paysages restent incroyables, et nous nous arrêtons bientôt toutes les cinq minutes pour faire des photos.

Mais voilà le jour est venu d’entamer le gros du gros… La route commence par des lacets bien en pente, mais après cela, ça devient agréable la piste est bonne et secoue moins que la route en bas de vallée. Nous déambulons dans les montagnes, c’est magnifique, parfois lunaire !

Après une cinquantaine de kilomètres nous retrouvons cette foutue tôle ondulée ! Le col à 4333 mètres d’altitude se rapproche, juste avant de le franchir nous passons un dernier check-point et nous quittons définitivement la frontière Afghane. Dans la descente du col nous repassons quelques parties sablonneuses mais très vite nous voyons revenir le bitume au croisement avec la M41.

Ouf ! Alichur n’est plus qu’à une vingtaine de kilomètres, nous l’avons fait ! Finalement ce n’était pas aussi dur que tout ce qu’on avait pu entendre ! Nous nous installons pour une nuit dans le homestay Marco Polo, nous sommes fatigués mais la petite fille de la famille est là pour nous faire sourire !

Nous nous baladons un peu dans le village pour découvrir la vie de ces gens, nous observons les yaks et les enfants qui crient « Hello » à tu-tête. C’est très beau pour nous touriste mais la vie ne doit pas toujours y être facile…